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La Mise à Disposition (MAD), un engagement sociétal pour l’entreprise, une opportunité d’inclusion pour la personne en situation de Handicap au travail.

Rencontre avec

le chef Pascal BASTIAN de l’Auberge doublement étoilé « Le Cheval Blanc », Virgile ROBERT, aide de cuisine en Mise à Disposition et Jean-Marc SIAT, responsable de la restauration de la Fondation.

Racontez-nous comment s’est construit ce projet ?

Virgile ROBERT : Tout a commencé suite au diner de Gala organisé par la Fondation protestante Sonnenhof en 2019.

Jean-Marc SIAT : Le chef Pascal BASTIAN nous a coachés au diner de Gala à Drusenheim au Gabion en juin 2019. Virgile était avec moi pour participer à la mise en place sous la houlette du chef et il est revenu avec des étoiles plein les yeux. Depuis il ne tient plus en place et il me dit sans cesse « quand est-ce que je vais retourner chez le chef ? », un beau jour Pascal BASTIAN m’a appelé pour me dire : « j’ai besoin de quelqu’un » et l’aventure de la mise à disposition a commencé. C’était extraordinaire ! À partir de là Virgile a eu la banane tout le temps.

Pascal BASTIAN, chef de l’Auberge Cheval Blanc Lembach : On avait préparé le menu du dîmer de Gala avec Jean-Marc qui ensuite est venu au restaurant avec deux travailleurs de sa brigade. Ensuite, Virgile est venu une première fois pour un stage de 2 mois en juillet/août 2021 et ensuite on a prolongé avec une mise à disposition de 4 mois.

Comment vous sentez-vous depuis le début de cette mise à disposition ?

Pascal BASTIAN : Pour nous, tout va bien. On a fait en sorte de bien intégrer Virgile dès le début. Ce sont de nouvelles personnes, un autre rythme de travail et on a fait connaissance. Comme je sais qu’il aime le foot, ça a été un bon sujet de conversation. Aujourd’hui il se sent utile dans la brigade.

Virgile ROBERT : Au début du stage j’étais un peu bousculé, j’avais peur pour la suite : un milieu inconnu, une nouvelle vie, comment ça va se passer après. Mais j’ai un vrai plaisir de travailler.

Parlez-nous un peu de votre travail, comment se passent vos journées ?

Pascal BASTIAN : Virgile fait des choses un peu différentes d’après les mises en place qu’il y a à faire pour chaque service. Il commence à avoir des habitudes et maintenant que c’est acquis il est en mesure de refaire seul. Il connait la maison, les différents postes de plonge, de cuisine et il est devenu plus autonome.

Virgile ROBERT : Je fais un peu de plonge, de mise en place de la cuisine, je coupe les légumes, j’aide en pâtisserie, je fais les bocaux pour noël et nouvel an. Maintenant je prends des initiatives, je vois le travail et je vais proposer mon aide quand je ne suis plus occupé.

Jean-Marc SIAT : En gastronomie, avec le degré d’exigence de ce restaurant, il y a des tâches qui sont longues et minutieuses à réaliser. Avoir des personnes comme Virgile, qui peuvent délivrer sur la longueur du service, c’est intéressant. Une fois qu’il a bien compris ce qui est attendu, Virgile produit avec précision. Cela demande un peu de temps pour expliquer et montrer ce qui est attendu mais une fois que c’est compris, c’est parti pour lui !

Qu’est-ce que cette expérience vous apporte ?

Pascal BASTIAN : La Fondation protestante Sonnenhof, je l’ai découverte à travers le diner de Gala que j’ai vécu comme une belle aventure et je dont garde un très bon souvenir. Nous avons toujours eu des personnes en situation de handicap dans l’équipe et suite au départ de mon dernier salarié en situation de handicap, je me suis tourné vers Jean-Marc pour voir s’il était en mesure de me proposer quelqu’un. De même nous avons toujours eu des apprentis que l’on accompagne, que l’on forme. Nous sommes là pour les faire avancer, il n’y a pas que le devant de la vitrine qui est tout est beau, derrière il y a aussi les apprentis qu’il faut former à la relève, sinon qui va faire ce métier. Ce sont des valeurs que nous devons transmettre, même dans nos maisons.

Virgile ROBERT : Pour moi, c’est une belle expérience à vivre !

Comment vous êtes-vous intégrés au sein de l’équipe ?

Virgile ROBERT : Les deux premiers jours c’était un peu difficile, au début j’avais l’impression qu’on me regardait un peu de travers et qu’on se demandait ce que je faisais là. Mais je leur ai montré que je savais travailler  et après c’est allé bien mieux.

Pascal BASTIAN : oui effectivement pour l’équipe il y avait de l’inquiétude parce que je les avais averti que Virgile allait arriver et qu’il fallait prendre quelques précautions, et en cuisine ça va très vite et ce n’est pas toujours facile pour l’équipe de se prendre ce temps. J’ai pris le rôle de référent en prenant Virgile le plus souvent avec moi, pour respecter le boulot des autres et de ne pas les mettre en difficulté le temps de l’intégration.

Quel est le rôle du référent ?

Pascal BASTIAN : Cela s’est fait naturellement, Virgile est ouvert, il parle de tout et il n’y a pas besoin de forcer les choses. Il est gentil, très poli et dans l’intégration c’est important. Aujourd’hui il est bien intégré. C’est moi qui ai assumé cette charge pour ne pas l’imposer aux autres et maintenant qu’il est à l’aise et formé, forcément ça se passe bien avec tout le monde.

Actu Sonnenhof -Rencontre avec le Chef et travailleur en détachement

Qu’est ce qui, selon vous, pourrait encore être amélioré dans le dispositif de mise à disposition ?

Pascal BASTIAN : Le dispositif est très bien. Il permet à tout le monde de trouver ses marques. Le cadre imposé par le dispositif (horaires…) ne m’a pas dérangé mais il a plutôt bridé Virgile qui aurait aimé pouvoir travailler sur le même rythme que ses collègues, participer aux temps de repas, de pause et aux soirées.

Jean-Marc SIAT : Ce statut qui peut paraitre privilégié du fait des horaires très encadrées, finalement c’est peut-être Virgile qui en a été le plus embarrassé parce qu’il était en décalage avec les autres membres de l’équipe et il se rendait bien compte que parfois il aurait pu aider davantage.

Votre plus belle surprise, votre étonnement depuis le début de cette expérience ?

Virgile ROBERT : Que le restaurant me propose un contrat en CDI.

Est-ce que cette expérience a changé votre regard sur le milieu ordinaire ?

Virgile ROBERT : Cette expérience m’a donné de l’énergie et du courage. L’envie de me battre et m’a permis de me rendre compte qu’il n’y a pas que des endroits mauvais. J’ai repris confiance, alors que je n’y croyais plus après plusieurs expériences difficiles.

Et dans 6 mois, où serez-vous ?

Pascal BASTIAN : À Lembach au soleil, hein Virgile !

Virgile ROBERT :  En CDI au restaurant, avec un nouveau projet de vie !

Jean-Marc SIAT : Oui au bord de l’étang !

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